dimanche 9 août 2015

Réflexions sur le MH17, le 9 août 2015


Dans mon article daté d’hier (qui est paru également sur « Agoravox »), je mentionnais la catastrophe du Boeing malaisien abattu en juillet 2014 au dessus de l’Ukraine comme la deuxième justification des sanctions.
La semaine dernière, le conseil de sécurité de l’ONU a dû voter à propos d’une nouvelle résolution prévoyant la création d’un tribunal international pour « faire éclater la vérité » sur les auteurs de la catastrophe. Voici quelques questions sur lesquels les médias occidentaux sont restés très discrets.
Qui a initié cette résolution ?
La Malaisie et l’Australie. La Malaisie juge qu’elle n’est pas associée de façon claire et complète aux travaux de la commission dirigée par la Hollande. Elle voyait ce « tribunal » comme un moyen d’accéder complètement au dossier. L’Australie avait d’autres motivations, souvenons-nous que le ministre des affaires étrangères de ce pays, Julie Bishop avait été la première à désigner la Russie comme responsable de la catastrophe.
A-t-on besoin de cette nouvelle résolution ?
Un autre résolution, (UN Resolution n°2166) voté à l’unanimité par le Conseil de Sécurité l’année dernière prévoyait « une enquête international complète et la condamnation du ou des responsables ». A quoi servirait un tribunal international sinon à « noyer le poisson » ?
Qui avait intérêt à, justement, « noyer le poisson" ?
Tous les pays qui ont accusé la Russie le jour même de la catastrophe, qui en ont profité pour forcer la main de l’Union Européenne pour qu’elle accepte de s’associer aux sanctions américaines et qui, un an après, n’ont aucune preuve à produire. S’ils en avaient, il y a longtemps qu’elles auraient été publiées, bien sûr.
Pouvait-on penser que la Russie accepterait et voterait une telle résolution ?
Aucun diplomate sobre ne pouvait imaginer que la Russie accepterait une résolution clairement dirigée contre elle sous couvert « d’une recherche de la vérité » que l’on s’est bien gardé de trouver jusqu’à présent.
Alors pourquoi cette résolution dont on savait qu’elle serait repoussée par le véto russe ?
Justement pour provoquer le veto russe et ainsi avoir une occasion de condamner, selon Samantha Power le « manque de cœur de la Russie qui ne veut pas que la vérité éclate », ou, d’après Julie Bishop « un affront à la mémoire des 298 victimes et de leurs familles », sans compter l’inénarrable ministre des affaires étrangères ukrainien qui voit dans ce veto de la Russie un « aveu de culpabilité ».
A part cela, nous attendons toujours de voir quelques exemples de la « montagne de preuves » que les Etats-Unis prétendent détenir et que réclame aussi un groupe d’anciens des services de renseignement américain, les auto proclamés VIPS (pour Veteran Intelligence Professionals for Sanity).

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