Dans mon article daté
d’hier (qui est paru également sur « Agoravox »), je mentionnais la
catastrophe du Boeing malaisien abattu en juillet 2014 au dessus de l’Ukraine
comme la deuxième justification des sanctions.
La semaine dernière, le
conseil de sécurité de l’ONU a dû voter à propos d’une nouvelle résolution
prévoyant la création d’un tribunal international pour « faire éclater la
vérité » sur les auteurs de la catastrophe. Voici quelques questions sur
lesquels les médias occidentaux sont restés très discrets.
Qui a initié cette
résolution ?
La Malaisie et
l’Australie. La Malaisie juge qu’elle n’est pas associée de façon claire et
complète aux travaux de la commission dirigée par la Hollande. Elle voyait ce
« tribunal » comme un moyen d’accéder complètement au dossier.
L’Australie avait d’autres motivations, souvenons-nous que le ministre des
affaires étrangères de ce pays, Julie Bishop avait été la première à désigner la Russie comme responsable
de la catastrophe.
A-t-on besoin de
cette nouvelle résolution ?
Un autre
résolution, (UN
Resolution n°2166) voté à l’unanimité par le Conseil de Sécurité l’année
dernière prévoyait « une enquête international complète et la condamnation
du ou des responsables ». A quoi servirait un tribunal international sinon
à « noyer le poisson » ?
Qui avait intérêt
à, justement, « noyer le poisson" ?
Tous les pays qui
ont accusé la Russie le jour même de la catastrophe, qui en ont profité pour
forcer la main de l’Union Européenne pour qu’elle accepte de s’associer aux
sanctions américaines et qui, un an après, n’ont aucune preuve à produire.
S’ils en avaient, il y a longtemps qu’elles auraient été publiées, bien sûr.
Pouvait-on penser
que la Russie accepterait et voterait une telle résolution ?
Aucun diplomate
sobre ne pouvait imaginer que la Russie accepterait une résolution clairement
dirigée contre elle sous couvert « d’une recherche de la vérité » que
l’on s’est bien gardé de trouver jusqu’à présent.
Alors pourquoi
cette résolution dont on savait qu’elle serait repoussée par le véto
russe ?
Justement pour
provoquer le veto russe et ainsi avoir une occasion de condamner, selon
Samantha Power le « manque de cœur de la Russie qui ne veut pas que la
vérité éclate », ou, d’après Julie Bishop « un affront à la mémoire
des 298 victimes et de leurs familles », sans compter l’inénarrable
ministre des affaires étrangères ukrainien qui voit dans ce veto de la Russie
un « aveu de culpabilité ».
A part cela, nous attendons
toujours de voir quelques exemples de la « montagne de preuves » que
les Etats-Unis prétendent détenir et que réclame aussi un groupe d’anciens des
services de renseignement américain, les auto proclamés VIPS (pour Veteran Intelligence
Professionals for Sanity).
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